But-en-Or.fr ➤ Toute l'actualité Foot
André Villas-Boas alerte sur la situation du football portugais !

Le football portugais traverse une crise sérieuse. Le président du FC PORTO, ANDRÉ VILLAS-BOAS, a vivement critiqué lundi soir le différend entre FERNANDO GOMES, ancien président de la Fédération portugaise de football (FPF), et PEDRO PROENÇA, son successeur. La controverse réside dans le fait que PROENÇA, récemment élu à la présidence de la FPF, est l’un des candidats au Comité Exécutif de l’UEFA. FERNANDO GOMES, son prédécesseur, refuse de soutenir publiquement cette candidature, alors que les élections se tiendront ce jeudi à BELGRADE, en SERBIE. Dans une lettre adressée à plusieurs présidents de fédérations européennes, retranscrite par le journal Record, il affirme qu’il ne partage "pas une vision commune du football et du sport" avec PROENÇA, accusant son successeur de "détruire l’héritage" acquis durant ses 13 ans de mandat à la FPF. Cette situation, déplorée par VILLAS-BOAS, menace sérieusement la représentation portugaise à l’UEFA. « Le football portugais est gravement malade, et nous nous mentons les uns aux autres depuis trop longtemps. Il ne s’agit pas seulement des tensions récentes entre les anciens et actuels présidents de la FPF, mais aussi d’un désalignement entre les trois grands clubs (BENFICA, PORTO et SPORTING), ainsi que du report constant des discussions sur la centralisation des droits TV, l’arbitrage vidéo (VAR) et d’autres technologies, ce qui freine le développement du football portugais », a-t-il déclaré à son arrivée au dîner du 111ᵉ anniversaire de la FPF, à la Cité du Football, à OEIRAS, des propos relayés par RTP. Cette crise pourrait avoir des répercussions au niveau continental pour le football portugais.

VILLAS-BOAS a clairement ressenti le besoin de s'exprimer. L’ancien entraîneur de l’OM a eu une discussion approfondie avec les journalistes en zone mixte, adoptant un ton critique sur l'état actuel du football au PORTUGAL et regrettant que, bien qu'il soit à la tête du FC PORTO depuis près d'un an, la situation "continue de se détériorer". « Un désalignement évident existe entre deux grands présidents, l’un de la Ligue (PROENÇA) et l’autre de la Fédération (GOMES), ce dernier étant peut-être le président le plus important que la FPF ait connu et ayant obtenu des résultats historiques. Nous vivons depuis des années dans cette paix instable, et nous retardons notre développement », a-t-il affirmé. Il a également mentionné le risque que le PORTUGAL perde du terrain au coefficient UEFA face à la BELGIQUE, ce qui compromettrait sa présence en Ligue des Champions et en Ligue Europa. « Peut-être qu’à ce rythme, nous serons bientôt contraints de jouer en Conférence League… Peut-être que c’est ce que nous méritons », a-t-il lancé.

Concernant le conflit entre FERNANDO GOMES et PEDRO PROENÇA, VILLAS-BOAS a dénoncé des « scènes lamentables de luttes de pouvoir », soulignant le refus de GOMES, désormais président du Comité olympique du PORTUGAL (COP), de soutenir son successeur pour un poste au Comité exécutif de l’UEFA. « Il est crucial que le football portugais se rétablisse. Pour un pays aussi petit, nous produisons énormément de talents, mais nous persistons à rester dans cette zone de conflit où personne ne sort gagnant », a-t-il déclaré. Avec un "profond sentiment de tristesse", il a appelé à un "bon accord et un alignement" afin que le PORTUGAL préserve son "rôle stratégique fondamental dans le football européen". « Nous ne pouvons pas ralentir notre développement, avec une Coupe du Monde [en 2030, avec l’Espagne et le MAROCCO] qui approche. Je ne sais pas comment réagiront les autres fédérations internationales. C’est indéniablement un recul pour la dignité, la transparence et l’éthique du football portugais. Si une place est à pourvoir, elle doit être occupée au Comité exécutif de l’UEFA. J’ai obtenu un siège au Comité des compétitions de l’UEFA grâce à l’Association européenne des clubs, et le président de la FPF doit également siéger au Comité exécutif », a-t-il conclu.

Cette affaire préoccupe également les plus hautes instances de l’État PORTUGAIS, puisque le Président de la République, MARCELLO REBELO DE SOUSA, a appelé les dirigeants du football et du Comité olympique PORTUGAIS à résoudre leurs différends sans nuire à l’image du pays à l’international. Le chef de l’État a souligné que « si ce différend a des répercussions externes négatives, ce sont les athlètes olympiques, ainsi que les joueurs de nos équipes nationales de football et l’organisation des compétitions auxquelles le PORTUGAL participe, qui en souffriront ». Reste à voir comment la situation évoluera à l'issue des élections pour les sièges au Comité Exécutif de l’UEFA jeudi soir à BELGRADE.