L'arrivée de Dimitri Payet au Brésil, en août 2023, a marqué un tournant inattendu dans sa carrière. Après avoir quitté l'Olympique de Marseille, où il était devenu une véritable légende, il a fait le choix audacieux de rejoindre Vasco da Gama, l'un des clubs emblématiques du football brésilien. Ce transfert a suscité un mélange de surprise et d'enthousiasme, tant en France qu'au Brésil. Dès son arrivée à Rio de Janeiro, Payet a été chaleureusement accueilli par les supporters qui espéraient qu'il apporterait une touche technique européenne et une vision du jeu précieuse pour relancer le club. Cependant, s'adapter à un nouveau championnat, à un football plus rythmé et physique, ainsi qu'à un environnement totalement différent n'a pas été sans défis. Malgré son talent et son expérience, Payet a connu des hauts et des bas sous le maillot de Vasco, alternant entre éclairs de génie et difficultés d'adaptation. Sur le terrain, son impact n'a pas toujours répondu aux attentes.
En 70 apparitions avec Vasco da Gama, Payet a inscrit seulement sept buts et délivré dix passes décisives, des statistiques modestes pour un joueur de son talent. Son manque de régularité et les difficultés de l'équipe en championnat ont conduit le club à revoir ses plans, et la presse brésilienne évoque déjà un possible départ avant la fin de son contrat, qui court jusqu'en juin 2025. Au-delà du football, sa vie personnelle a également attiré l'attention des médias. Des rumeurs persistantes parlent d'une relation avec une avocate brésilienne, Larissa Ferrari, ce qui aurait créé des tensions dans sa vie privée et ajouté une pression supplémentaire sur ses performances. Entre défis sportifs et tourments personnels, le passage de Payet au Brésil s'annonce plus mouvementé que prévu, et son avenir à Vasco reste incertain. Nos confrères de Canal Plus ont suivi l'ancien international français dans sa nouvelle vie brésilienne.
Dans un entretien avec Canal, Dimitri Payet a évoqué son arrivée au Brésil. Entre un supporter qui a donné son nom à sa fille et un autre qui a offert un chapelet de baptême à l'ancien de l'OM, la pression se fait ressentir : « Je venais juste de signer, je n’avais encore rien donné. C’était un peu surprenant, mais agréable. J’avais besoin de cet amour à mon arrivée, cela m’a redonné l’envie de jouer, de travailler et de faire ce que j’aime. C’était une nécessité de se relever, et c’est ce que nous avons fait. Ce n’est pas un championnat facile. On se détend, mais il y a du niveau, et c’est très intéressant. Cependant, pour se régaler, il y a un prix à payer, et ce prix est élevé. Tout le monde connaît ce stade mythique, c’est exceptionnel de pouvoir y évoluer, même si je sens mes presque 38 ans. Les efforts demandent plus. Même si le physique est plus difficile, je prends beaucoup de plaisir ici, en jouant pour un club comme Vasco, aussi populaire et historique, qui a connu des joueurs comme Romario, Juninho, et Nene. Il y a beaucoup de pression ici, et c'est ce que j'aime ; j’avais besoin de ça à ce moment de ma carrière et de ma vie, car j’étais dans une situation délicate après Marseille. »
Plusieurs milliers de supporters brésiliens attendaient Dimitri Payet à l'aéroport de Rio de Janeiro lors de sa signature, jusqu'à plus de trois heures du matin. Pourtant, son niveau de jeu n'a pas toujours été à la hauteur sous le maillot de Vasco, et son utilisation par l'entraîneur demeure assez irrégulière : « C’est toujours difficile de ne pas démarrer un match, mais un entraîneur n'est pas fou. Il peut ne pas me porter dans son cœur, mais s'il me fait gagner, il me mettra dans tous les matchs. J'ai été honnête avec moi-même ; je me rends compte que j'ai fait des saisons où mon nom était noté en premier sur la feuille parce que j'étais bon. À partir du moment où l'on peut se passer de moi, je n'ai rien à dire, je me tais et je travaille. Je pourrais me dire, "Je suis à Rio, tranquille, je joue ou je ne joue pas, c'est pareil." Mais si je pensais ça, il faudrait que j'arrête. Si je suis là aujourd'hui, c'est que j'ai envie de jouer encore. J'ai envie de participer à ces matchs, peu importe mon âge. Cet esprit de compétition me maintient en vie. »
Alors qu’il arrive en fin de contrat, Dimitri Payet ne sait pas encore ce que l'avenir lui réserve. Il en discute avec son entourage, mais il est certain qu’il ne souhaite pas rester éloigné de sa femme et de ses enfants : « Le choix du Brésil est un choix que je ne regrette pas. Pour l’heure, mon contrat se termine en juin, et je n'ai pas encore réfléchi à la suite. Je ne peux pas dire si ce sera la fin ou s'il y aura autre chose. Je ne sais pas si je peux continuer longtemps sans ma famille. Un an et demi, c’est déjà beaucoup, je ne pourrai pas renouveler une situation où la distance et la séparation sont aussi fortes. Ce que je veux, je ne sais pas encore. Mais ce que je ne veux plus, je le sais. » L’annonce est faite. Reste à voir ce que les prochains mois réserveront à Dimitri Payet.