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Le football français contre Bruno Retailleau et le gouvernement !

Le ministre de l’Intérieur, BRUNO RETAILLEAU, est actuellement en conflit avec plusieurs associations de supporters de football en FRANCE, notamment à cause de sa décision d'enclencher des procédures de dissolution contre certains groupes ultras. Cette initiative fait suite à divers incidents survenus dans les stades cette saison, comme le déploiement d’une banderole pro-palestinienne par le COLLECTIF ULTRAS PARIS lors d’un match de Ligue des Champions au PARC DES PRINCES. Le ministre a fermement condamné cet acte, affirmant que « ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade », tout en envisageant des sanctions pour les clubs ne respectant pas les règles. De plus, des chants homophobes entendus lors de plusieurs rencontres ont poussé BRUNO RETAILLEAU à proposer des mesures telles qu'une billetterie nominative et l'augmentation du nombre de policiers en civil dans les stades pour identifier et sanctionner les fauteurs de troubles.

Le ministère de l’Intérieur, sous la direction de BRUNO RETAILLEAU, envisage la dissolution de plusieurs groupes de supporters à la suite d’incidents dans les stades. Les groupes concernés incluent : OFFENDERS (STRASBOURG), MAGIC FANS et GREEN ANGELS (AS SAINT-ÉTIENNE), LÉGION X (PARIS FC) et BRIGADE LOIRE (FC NANTES). Ces procédures de dissolution, initiées fin 2024, découlent d'une enquête menée par le ministère, qui avait initialement identifié neuf groupes avant de réduire la liste à cinq. Les groupes concernés auront la possibilité de se défendre devant une commission composée de huit membres. Ces actions ont suscité une vive réaction de l’ASSOCIATION NATIONALE DES SUPPORTERS (ANS), qui accuse le ministre de prendre des décisions politiques sans concertation préalable et considère les supporters comme des « terrosupporters ». Lors de son assemblée générale, l’ANS a critiqué le manque de dialogue avec les autorités, y compris avec la ministre des Sports, MARIANNE BARSACQ, et a annoncé plusieurs mesures, telles que la suspension du dialogue avec les instances nationales et locales, ainsi que la mise en retrait de l’Instance nationale du supportérisme jusqu’au 2 avril.

Ce week-end, de nombreuses banderoles déployées dans les stades de LIGUE 1 et LIGUE 2 ont ciblé BRUNO RETAILLEAU, alors que plusieurs groupes de supporters risquent une dissolution. En réponse, de nombreux ultras ont exprimé leurs revendications à travers ces messages. À REIMS, le parcage marseillais a clamé : « RETAILLEAU : stop aux dissolutions des groupes ultras ». À MONACO, on pouvait lire : « La dissolution ne sera jamais la solution ». Les ULTRAS BOYS de STRASBOURG ont dénoncé, lors d’un match contre LYON, que « la dissolution des groupes ultras est une basse manœuvre politique, l’entêtement d’un homme incompétent et isolé ; revenez d’urgence à la raison ». Les supporters de METZ ont même poussé leur revendication plus loin en déclarant : « Le véritable dialogue suppose la reconnaissance d’interlocuteurs. Pas d’interlocuteurs, pas de dialogue. Pas de dialogue, pas de paix. Qui prend la responsabilité ? Le ministère de l’Intérieur ? ». Ce message a trouvé un écho dans les tribunes de GUINGAMP, qui ont ajouté : « RETAILLEAU, à vouloir faire cavalier seul, cela va te retomber sur le coin de la gueule. Non aux dissolutions ».

D'autres stades de FRANCE ont emboîté le pas, notamment à SAINT-ÉTIENNE, où des manifestations ont même eu lieu dans les rues de la ville avant le match contre le PSG : « RETAILLEAU, ton nom sera synonyme de chaos », ont scandé les supporters stéphanois au stade GEOFFROY-GUICHARD. Les supporters de ROUEN en NATIONAL ont ensuite crié plus fort : « RETAILLEAU, fort avec les ultras mais timidement face aux OQTF ». Les INDIANS TOLUSA, ultras du TOULOUSE FC, ont joué sur les mots en évoquant l’intention d’interdire le port du voile dans le sport : « RETAILLEAU : si quelqu’un se voile la face, c’est bien toi. Vive le sport et, par conséquent, à bas les dissolutions ! ». Pour les supporters de LILLE, « RETAILLEAU, d’Intervilles à Beauvau, c’est magouille et compagnie », en faisant référence aux accusations de tricherie pesant sur l’ancien conseiller général de VENDÉE lors de l’émission Intervilles, où s’étaient affrontés en 1997 le PUY DU FOU et ANCENIS. Près de 163 associations de supporters dans toute la FRANCE ont signé l’appel de l’ASSOCIATION NATIONALE DES SUPPORTERS (ANS) pour « s’opposer à la destruction administrative des bénévoles qui animent les tribunes et qui sont les interlocuteurs des clubs et des autorités pour garantir la sécurité en tribunes ».

« Sur toute la saison dernière, il n’y a eu que 24 interpellations lors des rencontres de l’AS SAINT-ÉTIENNE. C’est un épiphénomène. Il y a une méconnaissance à PARIS, au sein des services centralisés de l’administration, sur la réalité d’une association de supporters, surtout à SAINT-ÉTIENNE. Deux coups de téléphone et cinq minutes de travail de terrain auraient suffi pour se rendre compte que ce n’est pas la réalité. Tant que l’effort d’identifier les coupables individuellement ne sera pas réalisé par l’État, la police et la justice, déstructurer ne fera qu’amplifier le problème. Cette mesure va détruire ce qui a été construit pendant 33 ans. Elle n’écartera pas les personnes qui se comportent mal », a précisé PIERRE BARTHÉLEMY, l’avocat des deux groupes de supporters. Les deux groupes de supporters stéphanois seront auditionnés mardi, moment où le ministère de l'Intérieur pourrait envisager leur dissolution par un décret signé du PREMIER MINISTRE. Si cela se concrétise, les MAGIC FANS et les GREEN ANGELS disposeront de sept jours pour faire appel devant le CONSEIL D'ÉTAT.