Son nom évoque sans doute des souvenirs douloureux pour les supporters marseillais. DÓRIA, un jeune défenseur brésilien prometteur à l’époque chez BOTAFOGO, avait rejoint l’Olympique de Marseille en 2014 durant l'ère BIELSA, pour un montant de 7 millions d'euros et un contrat de cinq saisons. Son arrivée avait suscité une certaine excitation, car il avait attiré l’attention de grands clubs européens. Toutefois, son passage s'est rapidement révélé être un fiasco. À peine arrivé, DÓRIA se heurte au refus catégorique de l'entraîneur argentin de l'intégrer dans l'équipe, ce dernier n'ayant pas validé son recrutement. Bloqué sur le banc ou relégué en réserve, il n’a disputé aucun match officiel lors de sa première saison. Prêté à plusieurs reprises (SÃO PAULO, GRANADE, MALATYASPOR), DÓRIA n’a jamais réussi à s’imposer à MARSEILLE, où il restera une énigme jusqu'à son départ définitif en 2018. Ce transfert symbolise l'un des nombreux échecs du mercato olympien. Cependant, une carrière peut rapidement prendre un nouveau tournant. En 2018, quittant l’Europe pour le Mexique, le natif de SÃO GONÇALO a porté fièrement les couleurs du SANTOS LAGUNA pendant six ans, totalisant 189 matchs toutes compétitions confondues et 15 buts. Élu meilleur défenseur du Mexique, All-Star et titulaire dans le onze de l’année en 2021, il a été transféré à l’ATLAS FC il y a quelques mois.
« Je ne savais pas que j'avais autant besoin d'un changement jusqu'à ce que je le fasse. Certaines choses s’usent avec le temps. Je suis reconnaissant envers SANTOS, mais dans ces circonstances, il est difficile de renouveler constamment les choses. Rester dans un club, une fois au sommet, est compliqué. Je pense que ces changements me feront du bien. ATLAS partage la même passion que moi, ce qui ravive le feu intérieur que l'on recherche toujours. Cela n'a pas pris longtemps, en cinq minutes, j'avais déjà confirmé ma venue. Le style de jeu correspond bien à mes caractéristiques. Je me sens chez moi ici. Tout le monde m'a soutenu, ils ont pris le temps de discuter avec moi, et c'est ce qui compte », avait-il déclaré l’été dernier lors de sa signature à l’ATLAS. Après quelques jours à GUADALAJARA, DÓRIA se sentait déjà chez lui, et sa saison n’a cessé d'être jalonnée de coups de génie qui lui ont valu le statut de chouchou des supporters du stade de JALISCO.
À 30 ans, le roc défensif d’ATLAS (29 matchs joués, 2 buts inscrits) endosse pleinement son rôle de patron de la défense et de leader vocal du vestiaire : « Il fallait absolument gagner ce match. Nous sortions de lourdes défaites. L’équipe est impatiente de participer à la grande fête. Cela nous a fait du bien mentalement. Nous savons que nous ne pouvons pas fléchir. Nous avons des attaquants de qualité, et je rappelle toujours que dans un travail d’équipe, défendre et attaquer vont de pair. Nous sommes les premiers à attaquer en sortant de derrière, et les attaquants, les premiers à défendre. Chaque joueur compte pour ces deux missions. Cela nous fait mal d’encaisser des buts. Nous sommes autocritiques et devons continuer à nous améliorer chaque jour », a récemment expliqué le défenseur brésilien. D’ailleurs, il a inscrit un but mémorable contre TIJUANA plus tôt dans le mois. Alors que son équipe était menée 3-0, il a réalisé une aile de pigeon spectaculaire sur corner, déclenchant la remontée d'ATLAS, qui s'est soldée par une victoire 4-3. Fort de son expérience au Mexique, DÓRIA multiplie les déclarations médiatiques pour guider ses coéquipiers vers les phases finales de la LIGA MX et les préparer au mieux au Clasico Tapatio contre CHIVAS DE GUADALAJARA.
Actuellement 13èmes du TORNEO CLAUSURA 2025 (deuxième partie de saison du championnat), les ZORROS sont à trois points des places pour le Play-in. La fin de saison s'annonce donc prometteuse pour l'ATLAS de GUADALAJARA, et DÓRIA se montre prudent : « Dans la ligue mexicaine, il n'y a pas d'équipes en mauvaise forme. Elles sont toutes bonnes, même si elles traversent un moment difficile. Nous devons rester concentrés face à tous nos adversaires. La dernière équipe peut battre la première, et il est essentiel de comprendre que tous les matchs sont difficiles. Nous avons connu un changement d'entraîneur, une nouvelle composition et de nouveaux joueurs sont arrivés. Cela nécessite du temps d'adaptation, et plus vite nous le ferons, mieux ce sera. Même si nous ne jouons pas bien, tant que nous continuons à prendre des points, cela reste positif. L'envie doit toujours être présente, c'est non négociable. Nous devons aller sur le terrain avec l'intention de gagner ». Sans oublier la LEAGUE CUP prévue cet été, où l'ATLAS affrontera l’INTER MIAMI, l’ORLANDO CITY et l’ATLANTA UNITED.