Après avoir largement dominé l’AS SAINT-ÉTIENNE en championnat samedi (1-6), le PARIS SAINT-GERMAIN retrouvait cette fois-ci le chemin de la Coupe de France en affrontant l’USL DUNKERQUE, belle surprise de cette édition 2025, sur la pelouse du stade PIERRE-MAUROY de LILLE. À une semaine de recevoir ASTON VILLA en quart de finale de la Ligue des Champions, les troupes de LUIS ENRIQUE, qui visent toujours un quadruplé historique, ne souhaitaient pas prendre cette rencontre à la légère. L’entraîneur espagnol l’avait souligné avant le match. Comme face aux Verts en Ligue 1 quelques jours auparavant, il ne fallait surtout pas sous-estimer les joueurs de LUIS CASTRO : « L’imprévisibilité de la compétition, chaque match est différent. DUNKERQUE joue bien avec et sans le ballon, ce sera un match difficile. Le risque de prendre les autres de haut ? Après avoir analysé le match (contre SAINT-ÉTIENNE), la première demi-heure a plus à voir avec SAINT-ÉTIENNE qu’avec nous. Nous n’étions pas à notre rythme habituel, mais SAINT-ÉTIENNE a très bien joué. »
Et cela ne s’est pas fait attendre, puisque à la pause, DUNKERQUE menait déjà deux buts à zéro dans une ambiance enflammée au stade PIERRE-MAUROY. Excentré sur le côté gauche, NAATAN SKYTTA a parfaitement servi ALEC GEORGEN au second poteau. L’ancien Parisien a dévié le ballon de la tête pour VINCENT SASSO, qui a ouvert le score dès le début (7e). Bien que le PSG tentait de revenir au score, les joueurs de la capitale ont une nouvelle fois été surpris par une énorme incompréhension défensive entre MARCINHOS et NUNO MENDES. MUHANAD AL-SAAD a profité d’un long dégagement de son gardien EWEN JAOUEN et du duel aérien remporté par GAËTAN COURTET pour doubler la mise et sonner l’alerte chez les Parisiens (27e). Même si le PSG a finalement bien réagi grâce à un réveil d’OUSMANE DEMBÉLÉ, grand instigateur de la remontada parisienne, les quatre défenseurs parisiens n’ont jamais semblé sereins, même lorsque les troupes de LUIS ENRIQUE menaient. De quoi soulever des questions à l’approche d’une fin de saison qui s’annonce chargée et possiblement historique.
Pour cette rencontre, LUIS ENRIQUE a titularisé presque sa défense type avec NUNO MENDES et ACHRAF HAKIMI sur les côtés, MARCINHOS dans l’axe, accompagné de LUCAS BERALDO. Seul WILLIAN PACHO manquait à l’appel pour compléter le quatuor. Pourtant, tout n’a pas fonctionné comme prévu. Le deuxième but dunkerquois est clairement issu d’erreurs individuelles : duel aérien perdu par MARCINHOS, intervention manquée de NUNO MENDES et placement discutable de SAFONOV. « Le football est totalement irrationnel. Ce match n’avait rien à voir avec celui contre SAINT-ÉTIENNE, où il y avait un défaut de rythme défensif. Là, les joueurs de DUNKERQUE ont passé deux fois la ligne médiane en première période et ont marqué deux buts sur des fautes d’inattention de notre part. C’est irréel, le 2-0 était injuste, mais le football ignore ce qui est juste ou injuste. Mon équipe a montré de la maturité et l’ambition de retourner toutes les situations à chaque match. On a joué contre une bonne équipe qui a constamment évolué avec un bloc très bas, parfois avec dix joueurs dans la surface », a relativisé LUIS ENRIQUE en conférence de presse.
Tout au long de la rencontre, ACHRAF HAKIMI a semblé régulièrement dépassé en défense sur son côté, tandis que LUCAS BERALDO avait des difficultés à relancer proprement. La majorité des actions dunkerquoises découlent de fautes évitables des Parisiens, avant que les joueurs ne se recentrent pour chercher la victoire. « On ne leur permettait plus de faire des transitions. On mérite de gagner et d’être finalistes de la Coupe de France. Nous ne sommes pas imbattables, nous ne sommes pas des héros de film. Nous sommes une équipe qui continuera d’encaisser des buts. La perfection n’existe pas. Mais nous avons toujours eu foi en notre équipe, et nous avons conservé notre structure pour bien contrôler les choses. » Quant à MARCINHOS, pilier défensif et capitaine, il ne semble pas inquiet - bien au contraire : « On s’attendait à un match difficile. On voulait vraiment ne pas encaisser de but en début de match, car on savait que cela serait déterminant. Cela nous a aidés à travailler des éléments cruciaux pour cette fin de saison. DUNKERQUE a été très courageux. Ils ont su enfoncer les clous sur les détails en première mi-temps, marquant sur un coup franc et un ballon long dévié. Sur les deux buts, ils ont été efficaces. Mais nous sommes très heureux du résultat final. Nous avons eu du courage, nous avons cherché la qualification et avons travaillé sur des aspects importants pour cette fin de saison. » Si la victoire et la qualification sont acquises, cette performance défensive devra servir de leçon avant le match contre ASTON VILLA.