La France n'est pas la seule à devoir faire preuve de caractère pour atteindre les demi-finales de la Ligue des Nations. Après une défaite 1-0 contre le Danemark jeudi, les Portugais devront afficher un visage plus conquérant demain soir à Lisbonne s'ils veulent inverser le cours de l'histoire. Suite à la débâcle de Copenhague, les coupables ont déjà été identifiés au Portugal, avec Cristiano Ronaldo en tête de liste, comme souvent.
Il en faudra pourtant plus pour déstabiliser le quintuple Ballon d'Or, qui a prouvé tout au long de sa carrière qu'il possède la résistance nécessaire pour faire face aux critiques. Si tel n'avait pas été le cas, il aurait sûrement déjà annoncé sa retraite internationale après le dernier Euro, lorsque la presse portugaise l'a désigné comme le principal responsable de l'élimination. Ce soir, CR7 a décidé de s'exprimer en conférence de presse, alors que sa cote de popularité n'a probablement jamais été aussi basse dans son propre pays.
« Si je devais ne pas jouer pour gagner le match de demain contre le Danemark, je le signerais tout de suite. Je défendrai les couleurs du Portugal jusqu’à ma mort », a-t-il d'abord déclaré, alors que Roberto Martinez est critiqué pour ne pas avoir le courage de le laisser sur le banc. « Je me concentre uniquement sur l'idée de défendre l'emblème de mon pays jusqu'à la fin, comme toujours. Je serai heureux si nous gagnons demain et qu'un autre coéquipier marque », a-t-il ajouté.
« Les critiques visent tout le monde : joueurs, staff, dirigeants… Nous sommes tous dans le même bateau. Personne n’y échappe. Il est temps de penser positivement et de se calmer. J'aimerais profiter de cette occasion pour dire que je n'apprécie pas l'ambiance négative qui entoure l'équipe nationale, et je trouve même que certaines questions posées sont irrespectueuses. Tactiquement, ça n’a pas fonctionné du tout, j’ai mal joué, et l’équipe aussi. Mais dans votre carrière de journaliste, vous avez aussi dû poser des questions qui n'étaient pas pertinentes. Ça fait partie de la vie… On n'est pas des ordinateurs. Et demain, je veux quitter Alvalade la tête haute. » Ses supporters aussi.