L'arrivée de KYLIAN MBAPPÉ au STADE MALHERBE DE CAEN en début de saison devait constituer un événement marquant pour le club normand. Après des années de succès au plus haut niveau européen, le champion du monde 2018 a surpris tout le monde en se lançant dans un projet inédit, loin des projecteurs des grands clubs européens, en rachetant le club de CAEN via Coalition Capital, son fonds d’investissement. Son arrivée était censée propulser CAEN vers une nouvelle dimension, tant sur le plan sportif que médiatique. Cependant, des tensions sont rapidement apparues en interne, entre exigences jugées démesurées et une intégration plus difficile que prévu dans une équipe habituée à des profils moins en vue. Malgré une visite en Normandie il y a quelques semaines, le rendement du clan MBAPPÉ n’a pas toujours été à la hauteur des attentes, son influence n’ayant fait qu'accentuer les crispations. Au fil de la saison, MBAPPÉ et son entourage ont été critiqués à CAEN, jugés trop envahissants et autoritaires dans la gestion du club. Cette présence paradoxale est d'autant plus frustrante alors que les Vikings occupent la 18ème place de LIGUE 2 et risquent la relégation en NATIONAL.
Lorsque KYLIAN MBAPPÉ a officialisé le rachat du STADE MALHERBE DE CAEN, le monde du football français a été secoué par cette annonce inattendue. Devenir propriétaire d’un club était une première pour la star du REAL MADRID, qui souhaitait ainsi préparer son avenir après sa carrière de joueur. En s’investissant dans CAEN, un club historique mais en difficulté, MBAPPÉ avait l'intention d'insuffler une nouvelle dynamique et de bâtir un projet sportif ambitieux. Très vite, il a annoncé ses intentions : modernisation des infrastructures, renforcement du recrutement et ambition de retrouver l’élite du football français. Son arrivée a suscité un immense engouement chez les supporters, rêvant d’un avenir radieux sous la direction d'un des plus grands joueurs au monde. Cependant, derrière l'éclat de cette acquisition, de nombreuses tensions ont rapidement émergé, laissant place à un climat de défiance. Malgré ses bonnes intentions, le bilan de la première saison de MBAPPÉ à CAEN est loin d’être flamboyant. Nos confrères du FIGARO ont récemment consacré un dossier sur la situation actuelle du SM CAEN.
Alors que la ville s'apprête à fêter son millénaire cette année, le club de football local, très populaire depuis des décennies, risque de vivre une célébration amère s'il venait à descendre en troisième division : « Le STADE MALHERBE est un élément constitutif de la ville, un symbole de fierté. Chuter à un niveau inférieur serait très rude. Si la relégation se produit, il serait impensable que le club ne se donne pas les moyens de remonter immédiatement. Mais avec quel projet à la clé ? Pendant longtemps, la continuité et la stabilité ont permis au club de maintenir un certain standing. Il faudra retrouver ces atouts », a précisé ARISTIDE OLIVIER, maire de CAEN, au micro du FIGARO. Plusieurs décisions ont été mal reçues : la gestion du licenciement de la légende NICOLAS SEUBE (16 saisons et 520 matchs), le choix controversé de BRUNO BALTHAZAR, un mercato approximatif et un effectif trop surchargé. C'est ce qu'explique PATRICE GARANDE, alors que BALTHAZAR a été limogé après seulement 7 matchs et remplacé par MICHEL DER ZAKARIAN : « Il faut saluer l’engagement de la famille MBAPPÉ, qui a permis de sauver le club sur le plan économique. Cependant, les résultats sur le terrain résultent d'une accumulation d'erreurs. La personnalité de BALTHAZAR n'est pas en cause, mais quel processus a conduit à choisir un entraîneur ayant multiplié les expériences, sans connaissance du championnat de France, qui, lors de sa première conférence de presse, évoque la qualification européenne… ».
Néanmoins, PATRICE GARANDE garde une lueur d'optimisme, témoignant de sa confiance envers les supporters : « Si le club descend en NATIONAL, il y a fort à parier qu’ils seront encore plus de 10 000 au stade », a déclaré la légende du club dans les colonnes du FIGARO. Le stade MICHEL-D’ORNANO est une partie intégrante de la légende du club normand, tout comme le centre de formation, reconnu comme l'un des plus performants de France pendant plusieurs années. Pourtant, en cas de descente en NATIONAL, la formation de jeunes talents serait fortement impactée, le club devenant immédiatement moins attrayant, rappelle le FIGARO. Quoi qu'il en soit, peu importe l'issue de la saison du SM CAEN, une refonte complète de l’effectif est déjà prévue, et plusieurs joueurs clés comme ALEXANDRE MENDY et BRAHIM TRAORÉ pourraient être amenés à quitter le club. Cette saison, le STADE MALHERBE DE CAEN enchaîne les contre-performances et se retrouve loin des ambitions affichées en début d'exercice. Incapable de trouver une stabilité, l’équipe alterne entre défaites frustrantes et matchs nuls décevants, laissant les supporters perplexes. Avec une attaque en panne d’inspiration et une défense trop fragile, le club normand semble condamné à lutter dans le ventre mou du classement, bien loin des espoirs de montée en LIGUE 1. Un constat alarmant qui contraste avec les grandes promesses du projet MBAPPÉ et renforce les inquiétudes autour de la gestion du club. Si les ambitions affichées demeurent élevées, le climat délétère qui entoure le club soulève une question majeure : le clan MBAPPÉ représente-t-il réellement la solution ou constitue-t-il un problème supplémentaire pour un CAEN en pleine tourmente ?